La résistance des espèces nuisibles est un réel problème lors de l’utilisation de pesticides chimiques. Elle survient quand un ravageur s’habitue à un produit chimique et qu’il développe une tolérance à celui-ci, rendant le produit inefficace. Le produit chimique ne contrôle, ou ne tue plus l’organisme nuisible.
Le "Pesticide Sterwardship" donne une explication à ce phénomène. Selon lui, cela se produit lorsqu’un agriculteur utilise de manière répétée des pesticides identiques ou similaires, ayant le même mode d’action.
Un mode d’action est la manière dont un pesticide agit sur un organisme ravageur. Par exemple, pour tuer les ravageurs, plusieurs pesticides peuvent utiliser le même moyen de bloquer la production de certaines enzymes. Même si ces produits semblent différents, ils utilisent en fait tous le même mode d’action pour tuer le nuisible.
Résistance aux ravageurs : que se passe-t-il réellement ?
Les organismes nuisibles eux-mêmes ne deviennent pas résistants. C’est plutôt la population qui s’adapte; il s’agit de l’évolution en action. Les ravageurs se reproduisent rapidement et lorsque des organismes nuisibles résistants aux produits chimiques se reproduisent, ils transmettent leur patrimoine génétique à leur progéniture. Ainsi, leur progéniture a plus de chance d’être résistante aux mêmes produits chimiques.
Pourquoi le biocontrôle est-il efficace ?
Le ralentissement de la résistance des nuisibles est un avantage moins connu de la lutte biologique. Le biocontrôle est une forme naturelle de lutte contre les parasites. Également connu sous le nom de bioprotecteurs, ceux-ci sont meilleurs pour l’environnement et la santé humaine.
Ces produits naturels peuvent contribuer à ralentir la résistance des parasites. Pourquoi ? Avec le biocontrôle, plusieurs modes d’actions peuvent être utilisés au lieu d’un seul. Il existe de nombreuses formes de biocontrôle. De plus, certains bioprotecteurs sont souvent des ennemis naturels du ravageur ou de la maladie. Il est donc très peu probable que le ravageur développe une résistance.
Pour lutter contre les ravageurs, les agriculteurs peuvent utiliser une variété de contrôle biologique. Les champignons, par exemple, sont des organismes naturels. Ils peuvent se développer à l’intérieur des ravageurs et les étouffer. Les huiles naturelles peuvent désorienter les ravageurs et les éloigner des cultures. Les insectes bénéfiques comme les acariens peuvent directement attaquer les nuisibles. Ils peuvent les rechercher activement dans des endroits difficiles d’accès.
Chaque fois qu’un agriculteur utilise un mode d’action différent, le ravageur doit développer une nouvelle façon de contrer l’agent de biocontrôle. Cela ralentit, voire arrête, le développement de la résistance. De plus, en choisissant les agents de biocontrôle, les agriculteurs préviennent l’apparition de ravageurs et de maladies sans utiliser des produits chimiques agressifs. Cela fait du biocontrôle une solution plus durable, dans le temps et au niveau écologique, que les pesticides chimiques.
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